Les grands souverains de France ont eu leur violon d'Ingres. Louis XIV pratiquait la danse avec passion, Louis XVI, c'était la serrurerie et la géographie. Quand à Napoléon Ier, ce fut un passionné de mathématiques et plus particulièrement de géométrie! Les sœurs assurant les classes primaires à Ajaccio l'appelaient d'ailleurs le Mathématicien.
Au collège du Brienne et à l'Ecole royale militaire de Paris, il était le meilleur élève de sa classe dans cette discipline. Si bien que l'un de ses professeurs le voyait officier de marine. Mais celui-ci dû partir avant la fin de l'année et le jeune Buonaparte devint artilleur.
Le choix de l'artillerie démontre son goût pour les sciences et des mathématiques en particuliers. La balistique exige de savants calculs pour envoyer le projectile sur l'ennemi. Bien vite, le futur Empereur excelle dans cette discipline, ce que Toulon et Lodi confirmeront par la suite.
Malgré toutes ses occupations, campagnes militaires, gouvernance d'un pays, etc, Napoléon n'a jamais abandonné la géométrie, et quand il avait cinq minutes le soir, il s'y adonnait avec fougue. Les savants qui l'accompagnaient en Italie ou en Egypte aimaient à lui poser des problèmes et de voir avec quelle ingéniosité il les résolvait.
L'Empereur a d'ailleurs laissé son nom dans sa discipline préférée.
Le Problème de Napoléon consiste à trouver le centre d'un cercle avec uniquement son compas.
Le Théorème de Napoléon, concernant des triangles équilatéraux construit à partir d'un triangle quelconque, stipule:
Si nous construisons trois triangles équilatéraux à partir des côtés d'un triangle quelconque, tous à l'extérieur ou tous à l'intérieur, les centres de ces triangles équilatéraux forment eux-mêmes un triangle équilatéral.
Ses connaissances extraordinaires émerveillaient les scientifiques. Un jour, Pierre Simon Laplace lui dit:
A son retour de la Première Campagne d'Italie, il fut admis à l'Académie des sciences. Mais il n'assista qu'à une ou deux séances. Il avait d'autres choses à faire!